La soixante-seizième sourate, quatre-vingt-huitième dans l’ordre chronologique, compte trente et un versets d’inspiration médinoise ou mekkoise selon les auteurs, partagés sur ce point. Son titre est tiré du verset 1, mais elle est également appelée le Temps, Ad-Dahr, divinité païenne qui existerait de toute éternité, comme le dieu Cronos, croyance que le texte ruine: Allah est unique, mais les hommes se séparent en deux groupes: ceux qui l’entendent et ceux qui se révoltent contre lui.
Penser que seul le Temps personnifié détruit est une erreur, comme tout ce qui substitue les idoles à Allah, le seul vrai Souverain. Le Temps est créé, il a son mystère, mais il n’est pas plus éternel que l’Espace ou la Matière, créatures éphémères: seul Allah est éternel, transcendant.
Était-il un temps où l’humain n’était pas mentionné ?