La soixante-sixième sourate, cent septième dans l’ordre chronologique, dixième et dernière des dix « Louangeuses » médinoises qui commençaient à la sourate 57, compte douze versets. Son titre At-Tahrîm, l’Interdiction, est tiré du verset 1.
Elle traite de la possibilité de se rétracter d’un serment fait en contradiction avec la volonté d’Allah. Cette suspension ontologique de la loi s’est produite à l’occasion d’un incident dans la vie familiale du Nabi. Il avait répudié son épouse copte Maryam, une esclave affranchie. Le verset annule son serment et ouvre la possibilité pour chacun de revenir sur des paroles considérées comme étant en contradiction avec la loi divine.
La sourate débute par un discours au Malin, à la suite de l’intrigue ourdie par deux de ses épouses, Hafsa et ‘Aïsha, contre Maryam la Copte (1-5). Elle se poursuit par une adresse aux adhérents (6-9); elle s’achève sur un éloge de la femme vertueuse.
Ohé, le Nabi, pourquoi, pour complaire à tes épouses, t’interdis-tu ce qu’Allah t’a permis ? Allah, indulgent, matriciel.