La soixante-cinquième sourate, quatre-vingt-dix-neuvième dans l’ordre chronologique et neuvième des « Louangeuses », compte douze versets, d’inspiration médinoise, généralement datés de 628. Le thème est donné par son titre, at-Talâq, pris au verset 1, La Répudiation dont les conditions sont à nouveau précisées (1-8). La fin de la sourate reprend les considérations sur les cités rebelles détruites par Allah (9-12).
Le but recherché ici est de limiter les abus auxquels la répudiation donne lieu. Les relations entre époux constituent l’un des fondements de toute vie en société, d’où leur importance et la minutie avec laquelle le législateur entend les normaliser, dans une société où, par surcroît, la polygamie est permise. La femme doit être protégée: le divorce, davantage qu’un droit de l’homme, doit être soumis à la loi d’Allah.
Ohé, le Nabi, quand vous répudiez des femmes, répudiez-les après leur période. Calculez la période. Frémissez d’Allah, votre Rabb. Ne les expulsez pas de leurs maisons. Elles n’en seront pas expulsées, sauf si elles se sont adonnées à un vice manifeste. Voici les bornes d’Allah. Qui transgresse les bornes d’Allah a déjà lésé son être. Tu ne le sais pas, mais peut-être Allah donnera-t-il un nouvel ordre.