La soixantième sourate, quatre-vingt-onzième dans l’ordre chronologique, compte treize versets. Elle est la quatrième des dix sourates, dites de Médine. Son titre est tiré du verset 10.
Elle traite des relations des adhérents avec les polythéistes (1-9), ainsi que des règles concernant les femmes païennes ou croyantes dont le sort avait été évoqué par la convention de Hudaïbîya (10-13).
Le problème central est de déterminer, sous le regard d’Allah, quelles relations doivent être établies entre les « adhérents » et les « effaceurs ». La question se pose avec plus d’urgence vers l’an 8, après la violation de la trêve de Hudaïbîya par les polythéistes.
Ohé, ceux qui adhèrent, ne prenez pas pour alliés mes ennemis et les vôtres, les relançant avec amour alors qu’ils effacent la vérité à vous venue. Ils ont expulsé l’Envoyé, avec vous qui adhérez à Allah, votre Rabb. Si vous sortez au combat sur mon sentier souhaitant mon agrément, agirez-vous envers eux, en secret, avec amour ? Je sais ce que vous cachez et ce que vous divulguez. Qui parmi vous le fait s’est déjà fourvoyé hors de l’harmonie du sentier.